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Souvenir de l'Exposition du

CLUB CARTOPHILE MARSEILLAIS

11 au 22 novembre 2003

LA GRANDE GUERRE

1914 - 1918

à MARSEILLE


- Editorial -

    Dès que les techniques d’impression lui permirent d’accueillir l’image photographique (1891), la carte postale devint le témoin des grands et petits évènements de notre histoire. Fidèle mémoire des lieux et des époques, elle est un instrument de savoir et justifie, par son intérêt documentaire, la mise en place d’expositions thématiques comme celle que le Club Cartophile Marseillais à le plaisir de vous présenter aujourd’hui :

Marseille et la Grande Guerre 1914/1918

    Voilà une exposition dont l’intitulé peut surprendre car notre ville, fort éloignée du théâtre des opérations, ne pouvait pas semble-t-il être appelée à jouer un rôle dans ce conflit. C’est précisément parce que Marseille était loin des combats - et parce que Marseille est un port - que les armées alliées débarquèrent ici, dès l’année 1914, en provenance du monde entier afin d’établir leurs bases arrière, organiser la relève des troupes montées au Front, soigner les blessés...

    Les cartes postales réunies dans le cadre de cette exposition constituent un véritable reportage sur ces évènements : l’arrivée d’un contingent était un grand moment de fête dans la ville et suscitait la curiosité autant que l’enthousiasme de la population. Le débarquement des troupes, les défilés, les parades, la vie quotidienne dans les camps, dans les hôpitaux, rien n’a été oublié par les photographes de l’époque. Quatre vingt dix ans plus tard, leurs clichés témoignent...

    Parmi les troupes les plus « médiatisées », on remarquera surtout l’armée russe et la légendaire armée des Indes, formée par l’Angleterre et installée au Parc Borély ainsi qu’à La Valentine. Ce parti pris ne doit pas nous étonner depuis 1907, la Russie et la Grande Bretagne forment avec la France un puissant dispositif d’alliance - la Triple-Entente - et bénéficient en retour d’une grande popularité dans notre pays. Une marque alimentaire n’a-t-elle pas créé à cette époque les fameux entremets franco-russe?

    Quant aux nombreuses scènes, fixant les moments de la vie quotidienne au camp de l’Armée des Indes - parfois jusqu’au voyeurisme - elles témoignent d’un goût occidental pour l’exotisme, au même titre que les expositions coloniales. N’oublions pas qu’il y eut à Marseille une exposition coloniale en 1906 et qu’une autre s’y tiendra en 1922.

    On ne saurait parler de la Grande Guerre sans évoquer le rôle dévolu à notre ville dans l’assistance et les soins apportés aux blessés, rapatriés du Front. Marseille et ses environs comptèrent alors jusqu’à 200 établissements sanitaires (hôpitaux militaires, maisons de convalescence..,) et de nombreux bâtiments publics, dont le Lycée Thiers, furent aménagés à cet effet. Le souvenir de tels faits disparaîtrait peu à peu de la mémoire collective si la carte postale n en avait pas fixé le souvenir.

    Les pages qui suivent n’ont d’autre ambition que d’être l’écho, fût-il modeste, de ces évènements.

    Je tiens à remercier pour finir, la Mairie des 2ème et 3ème arrondissements d’avoir bien voulu accueillir cette exposition et à saluer les adhérents du Club Cartophile Marseillais qui ne ménagent ni leur temps ni leur peine dès lors qu’il s’agit d’ouvrir et de présenter leurs collection au public.

    Merci de votre présence. Bonne lecture.

Albert LEIBOVITCH

Président du Club Cartophile Marseillais


16 p (2003), Nombreuses illustrations

Editions : Club Cartophile Marseillais, 2 Euros